La Caravane des Rois Poètes est un spectacle alliant de multiples disciplines artistiques, parmi lesquelles le jeu d’acteur, le boniment, les marionnettes, la musique live, le conte et la danse. Le spectacle est porté conjointement par les compagnies Arts Nomades et Passeurs de Rêves. Le projet est soutenu par la Province de Hainaut, Wallonie-Bruxelles International, le Centre des Arts de la Rue (Ath), le Ministère de la Culture marocain, le Collectif Éclats de Lune (Marrakech) et la compagnie Théâtre Nomade (Casablanca).
"La Province de Hainaut choisit de mener ses projets de coopération internationale sur le terrain, au contact des associations, des personnes, en s’affranchissant des contacts purement protocolaires, affirme Serge Hustache, député provincial en charge de cette matière. Ici, nous avons un bel exemple de mixité entre des musiciens, des artistes, des créateurs, au-delà de la "simple" création".
Andreas Christou, Yves Coumans et Jean-Jacques Renaut pour le côté wallon et Virginie Chevalier, Zakariae Hedouchi et Mohamed El Hassouni, côté marocain sont les six artistes choisis pour travailler en binôme sur trois laboratoires de création en espace public : scénographie et marionnettes ; le comédien ; le conteur et le bonimenteur ; la musique. "Chaque laboratoire réunit les artistes expérimentés en binôme, plus quatre jeunes artistes professionnels, deux belges, deux marocains, soit dix-huit personnes au total", décrit Yves Coumans, metteur en scène.
Pendant près d’un an, les échanges, les partages d’expérience ont nourri la réflexion et permis de mettre sur pied ce projet qui verra le jour sur les pavés athois en mai prochain. "Notre motivation commune : investir l’espace public, à travers la création artistique, la rencontre avec la population et tous les "acteurs" qui le font vivre, manifeste Alain Coulon, directeur artistique du Centre des Arts de la Rue de la Maison Culturelle d’Ath. Il est essentiel de travailler côte à côte pour un même idéal et refuser la terreur qui gangrène les relations humaines".
Et puis le Maroc est un choix emblématique : une des plus importantes communautés en Belgique dont la réalité quotidienne est enfumée par le fanatisme. "Avec quelle autre communauté pouvions-nous mieux représenter l’idée que nous, humains, sommes assemblés par tant de liens, que de vouloir les défaire est sans doute la plus absurde des volontés ?", ajoute Yves Coumans.