Culture Ecole
Projets développés par Arts Nomades
dans le cadre des Projets Culture Ecole
de la Communauté Française de Belgique
projet culture école 2011/12
Fresque à Wannebecq
En quoi consiste-t-il ?
Au départ de travaux d’enfants réalisés lors d’ateliers créatifs dans les classes de
1ère, 2 ème, 3ème , 4 ème et 5ème primaire peindre une fresque dans la cour de l’école.
Notre fil conducteur sera l’établissement d’une charte dans l’école avec les enfants.
Ce travail s’effectuera avec les enseignants, les parents et la direction.
La charte sera également le prétexte pour notre travail artistique. Par ce que
montrer l’art, l’essayer, le regarder sont des moyens de s’ouvrir sur le monde et
d’apporter un autre regard aux enfants, un regard de tolérance et de compréhension de
l’autre.
Nous découvrirons le travail du peintre Alechinsky, nous mélangerons le texte de
notre charte, le graphisme, les cartes géographiques de la région, le texte de la
charte et les traces du monde de l’école (univers des enfants). Notre fresque pourra
évoluer dans les années à venir en laissant à chacun la possibilité de laisser une
trace. Nous verrons que la différence de chacun fait la richesse de tous.
* Le terme fresque est souvent utilisé dans le langage courant pour désigner la
peinture murale en général et plus rarement la technique. Le mot fresque vient de
l'italien « a fresco » qui signifie « dans le frais ». C'est une technique
particulière de peinture murale dont la réalisation s'opère, avant qu'il ne soit sec,
sur un enduit, appelé intonaco.
Planning du projet :
Module 1 :
Rencontre avec les enfants et explication du projet. Rencontre avec les parents lors
de la première réunion de classe.
Mise en route de la charte par les enseignants.
Illustration de la charte par les enfants et découverte des différentes techniques
artistiques en rapport avec l’écriture (ex : travail du peintre belge Alechinsky,
Dotremont,..)..
Ateliers jouons avec les mots et inventons un graphisme.
Module 2 :
Découverte de l’Art Mural, visite des murs peints de Bruxelles.
Parcours bande dessinée, fresque. Découverte du mot fresque.
Mise en route du projet avec les enfants.
Mise en réseau du projet et vote des parents, enseignants et enfants.
Module 3 :
Visite de fresques dans la région en contact avec le cercle d’archéologie du Hainaut
(église de Deux Acren ou autre).
Réalisation de la fresque.
projet culture école 2010/11
Sur les
traces de Magritte et Scutenaire
réalisation des 1ère primaire
Voici un lien vers un reportage No-tété sur les Traces de Magritte à Lessines
A VOIR EN FAMILLE
http://www.notele.be/index.php?option=com_content&task=view&id=6718&Itemid=163
Souvenirs 2009/2010
Partir à la recherche des sources d’inspiration de Magritte et Scutenaire tel est notre souhait à travers ce projet .En effet ces deux artistes phares du surréalisme belge se sont inspirés des paysages quotidiens dont les enfants de l’école d’Ollignies traversent les sentiers tous les jours.
Magritte à Lessines, Scutenaire à Ollignies, les carrières comme fond de tableau pour l’un, le chemin de ses inscriptions pour l’autre.
Le paysage actuel respire le surréalisme et c’est pourquoi nous voudrions exploiter ce patrimoine exceptionnel au sein de l’école par des traces plastiques, photographiques et cinématographiques.
La formation de technique cinématographique d’une des enseignantes, la relation constructive établie entre l’asbl Arts Nomades et le corps enseignant, le terreau fertile au surréalisme, une élève de 5 ème qui habite la maison de Scutenaire devant laquelle s’arrête quelques cars de touristes égarés ne sont bien entendu pas étranger au choix du projet.
Pour des raisons de budget et d’organisation le projet sera divisé en deux parties :
De la 3 ème maternelle à la 2 ème primaire Arts Plastiques avec l’artiste peintre et plasticienne France Everard.
Pour les 3ème, 4ème et 5 ème primaire ateliers photos et écriture avec l'asbl "Le Chabot"
Pour les 6ème ateliers cinéma et reportage avec l'asbl "Le Chabot".
Rencontre avec l’artiste peintre surréaliste Paul Rouge ancien élève de l’école communale d’Ollignies
Rappel sur la pédagogie du projet :
Arts Nomades propose un ancrage solide dans un environnement affectif et éducatif afin de favoriser l’éveil, l’autonomie et la socialisation de l’enfant.
En avant la musique !
Chaque pratique artistique a été l’occasion de développer les sens des enfants tels que l’écoute, le toucher, la vue tout en créant des passerelles dans les différentes disciplines. Les liens qui unissent la musique et les arts plastiques sont si nombreux, si variés, que l'évolution de ces deux domaines ne peut se concevoir sans les influences que l'un exerce sur l'autre. Collaborations, inspirations réciproques, langages communs, rivalités aussi, attitudes communes ou effets contraires, la musique et les arts plastiques s'échangent avec inventivité le temps et l'espace pour le plus grand bien de la création contemporaine.
Trois progrès principaux visés chez les élèves au niveau des compétences travaillées :
L’écoute:
Chaque atelier sera articulé autour d’une trame musicale large et variée. Des musiques du monde à la musique classique en passant par les comptines, les enfants bénéficieront d’un panel musical important avec une forte richesse instrumentale.
Trouver un langage artistique propre.
Acquérir des techniques artistiques
Les ateliers ont proposés une multitude de techniques afin de permettre aux enfants d’accéder à un savoir leur permettant de développer une créativité et un langage artistique propre.(voir photos).
Résultats matériels principaux visés par l'ensemble du projet :
Finalité du projet en juin 2010 par une représentation expo performance ; à l’aide d’une caméra et d’un vidéo projecteur. Le travail pictural des enfants a été projeté sur un écran en direct pendant qu’un groupe musique s'est produit sur scène.(voir canevas du spectacle ci-dessous).
L'art plastique est un terme qui décrit une pratique consistant à transmettre un message, une émotion, une critique, une idée, une pensée. L'art plastique doit produire une émotion, un sentiment, une réflexion chez le spectateur. Dans le développement de ce projet nous avons visé la création de passerelles entre les différentes disciplines artistiques proposées ainsi, l’enfant a pu créer lui–même des liens entre les différentes disciplines artistiques et s’ouvrir sur l’art afin d’y trouver un langage propre. Ils ont chercher les liens entre la musique et les arts plastiques en passant par le corps et le ressenti physique.
Un répertoire d’activités adaptées aux différents âges des enfants et favorisant l’écoute, le dialogue via différents médias : la voix, les sons, les instruments de musique pour les enseignants
Description des étapes méthodologiques structurant l'ensemble du projet :
Le projet a été structuré en 5 étapes.
Rencontre des artistes impliqués
Travail musique sur l’écoute, le rythme, le chant, le mouvement. Création d’instruments
Travail musique et arts plastiques
Création d’une histoire et création musicale en adéquation avec les arts plastiques
Expo et spectacle
Tous les enfants ont participé à 8 ateliers sur l’année.
Démarrage novembre 09 fin en juin 2010.
Grand ramassage de peur à Olignies
10h n° 102 : Camille à peur de sonner. Personne
2 grandes grilles fermées, pas de sonnette, le garage est ouvert, on n’ose pas rentrer.
n° 100 : Cyril attend avant de sonner. Quelqu'un arrive ? On entend des pas ? Personne.
n°98 : C’est la maison du dentiste. Personne ne vient ouvrir. « C’est une sécurité » suggère Cyril. Plus tard, une voiture arrive, une dame élégante en sort. Les enfants vont prudemment vers elle, elle est surprise et un peu sur ses gardes. Elle à peu de temps nous dit-elle. « J’ai peu de temps ». Une seule question ? D’accord. Mais vite alors ! « De quoi avez-vous peur ? » Elle détourne les yeux. Et dans un souffle, en nous quittant déjà « De quoi j’ai peur ? De la mort ? ». Merci Madame. Mais elle a déjà tourné les talons et est partie dans l’autre sens. Plus loin. Nous la reverrons revenir sur ces pas et mettre sa clé dans la serrure de la maison du dentiste devant laquelle elle s’était garée.
n° 96 : « J’entends des chiens, j’ai pas envie d’entrer »
n° 94 : C’est un heurtoir, un œilleton est vissé dans la porte. Un grand chien blanc à la fenêtre. Pierre se demande si il ne faudrait pas fuir.
N°92 : On sonne. Personne ne vient ouvrir. Je suggère de regarder par la fenêtre parce que le salon est en chantier . Je pense « peut-être que les ouvrier ne peuvent pas venir ouvrir la porte ». Cyril le premier et puis tous les autres, moi y compris allons vers la fenêtre de gauche. Et puis brusquement la porte s’ouvre dans notre dos. Surprise générale. On est un peu confus d’avoir été pris en flagrant délit de curiosité. On se ressaisit et on présente l’objet de notre visite. Et c’est finalement un témoignage très complet et intéressant que l’on recueille. L’homme est sapeur pompier de métier. Il à peur pour les autres. Pour lui-même, jamais. Il a peur pour les enfants et « le monde dans lequel on vit à l’heure actuelle. N’est-ce pas Monsieur ? » en s’adressant à moi par-dessus leur tête. Et puis il constate que les parents font des sacrifices pour leurs enfants. Il n’est pas superstitieux notre pompier. Même dans l’action, la peur ne l’effleure pas. Mais il avoue qu’après, il repense à ce qu’il à fait et aussi à la dangerosité de son travail. Mais c’est sa mission. Dons c’est normal. Et puis, la peur vient de notre ignorance. Quand on connaît la nature du danger, et la façon de le maîtriser, la peur disparaît.
« Mais j’ai peur pour mes proches. Pour le malheur qu’ils pourraient connaître ». Quand les autres s’encourent pour échapper au feu, c’est parce qu’ils ne connaissent pas la situation.
Sa plus grande frayeur ? Avoir été dépassé par les événements. Une voiture percute la foule sur une grande artère à Bruxelles. Des corps jonchés au sol, des blessés graves, peut-être des morts. Il arrive le premier sur place. Et comme il est jeune pompier, il n’est pas sûr de l’ordre des priorités. Lequel soigner au risque d’en laisser mourir un autre ! La question du choix et de la prise de responsabilité.
Peur des films d’horreur ? Moi ? Non, ce n’est qu’un film ! Derrière ce sont des effets spéciaux, des acteurs, des caméras, etc. Et puis vous savez, les américains sont de grands enfants.
Et puis Monsieur Urbain, c’est son nom au sapeur pompier, nous demande si certains veulent devenir pompier. Non dit l’un, il veut devenir vétérinaire, et puis l’autre veut devenir ... tiens ?! J’ai oublié ! Parce que vous savez, j’organise des formations pour les cadets à partir de 12 ans. On les fait entrer dans un tunnel très chaud, munis d’une combinaison spéciale. Et souvent, ils refusent d’y aller (ben tiens, me dis-je). Et puis, le pompier y va le premier. Et les ados suivent.
A chaque pas que nous faisons pour aller vers la maison suivante, il nous rattrape pour nous donner une info complémentaire. Il va nous mettre en retard sur notre planning, je reçois un sms de Marie-Noëlle pour me dire que Kevin doit absolument être là à l’heure. Ma tension intérieure monte. Et si Kevin ratait son bus ?
- Allez merci Monsieur pour vos réponses. A bientôt !
- Parce que vous savez, je peux vous venir faire une animation dans votre école !
- Ha bonne idée, laissez-moi vos coordonnées (Aïe, le bus de Kevin)
- Heu attendez, mon n° c’est le, hou il faut que je regarde dans mon gsm...
- (M... ,le bus)
- Bon, voilà, c’est le 0475/91.58.64
- Merci, merci beaucoup ...
- Et vous..
- Désolé, il faut vraiment que nous continuions, sinon, nous allons être en retard (foutu bus). Alors Kevin, on va se dépêcher, sinon tu risques de rater ton bus !
- Vous savez, aujourd’hui, c’est ma maman qui vient me chercher.
- ... !
n°88b : Merci de frapper à la porte, une sonnette à droite, une sonnette à gauche, on frappe au milieu de la porte. Personne ne vient, malgré la mobylette garée là, prête à partir.
N°88a : Pendant ce temps là, la mobylette du 88b, démarre avec des cheveux longs qui dépassent du casque.
Avez-vous peur d’une chose irréelle ? Non (les réponses sont brèves mais claires)
A Cyril : Tu as peur de quelque choses toi ?
Avez-vous peur d’un animal ? Non !
Et les araignées par exemple ? ... Ah ça les araignées je n’aime pas du tout.
Une phobie ? A part les araignées, non ! Et puis, je suis désolée hein, je les écrase.
La situation actuelle ? Pour les jeunes, j’ai peur, l’emploi, le coût de la vie, tout ça quoi. Vous voyez ce que je veux dire ?
En fait je ne vois pas très bien, c’est tellement vague.
Peur pour vos proches ? Je n’ai pas d’enfants.
La plus grande frayeur ? Rien en particulier, normalement on est en sécurité.
- Que cachent ces phrases tellement vagues, tellement communes ?

11 mars 2008

Ramassage de peurs à Ollignies.
Genèse du projet.
Ce projet qui existe depuis 2000 et a démarré en France à la Ferme du Buisson. Il a été repris par plusieurs villes en Belgique dont Andenne où j’ai eu l’occasion de donner des ateliers d’arts plastiques et faire une présentation théâtrale avec Andreas dans le cadre de ce projet .La semaine a été clôturée par une conférence sur la peur, une expo des enfants sur la peur et une performance picturale d’adolescents. Evidemment cela concernait d’autres budgets que ceux d’Ollignies.
J’ai parlé de ce projet à Madame Lerouge qui a de suite marqué son intérêt et nous avons planché sur la rédaction d’un dossier à la communauté française pour recevoir des subsides. La réaction a été positive puisque nous allons recevoir ce subside.
Le projet a du être revu à l’échelle d’Ollignies mais reste très intéressant.
Sentier de l’étrange
Dans l’idée du ramassage de peurs et comme nous vivons dans un pays où la sorcière est une tradition (et qu’elle fait souvent peur aux enfants), nous avons décidé de déshabiller celle-ci. Chose que nous avons faite par une matinée ensoleillée sur le sentier de l’étrange et où nous avons pu montrer aux enfants comment un artiste qui s’est nourrit des peurs du village a pu en faire une œuvre amusante et ludique. (Pour ceux qui n’ont pas encore été sur ce sentier je les y invitent, l’automne est très beau au pays des collines.)
C’était donc une matinée bucolique et bon enfant bien loin des horreurs d’Halloween. Chaque œuvre a été observée et présentée en terme de technique utilisée.
Accompagnement des enfants
Le projet est avant tout une rencontre entre des artistes, vos enfants et les enseignants. Le but
étant que les artistes montrent aux enfants une autre manière de s’exprimer et de développer leur propre langage artistique (dessin, peinture, musique et
théâtre).
Développement du projet
Je suis ravie de voir que ce projet suscite un engouement et un développement autre que créatif grâce entre autre aux professeurs de cours philosophiques et par la venue d’une personne pour parler de « la peur de l’autre » et la différence. Je pense que les enfants ont tout à gagner dans toutes ces rencontres et en aucun cas d’en avoir peur....
Bien à vous
France
Lapeintrencouleurdemêmepaspeur
Passeurs de rêves-Arts Nomades
Projet Marionnettes
Objectifs pédagogiques;




